Comprendre les vendanges manuelles et mécaniques
Les vendanges manuelles : un travail d’orfèvre
Les vendanges manuelles, comme leur nom l’indique, se basent sur l’intervention directe de l’homme. Les grappes de raisin sont récoltées à la main, souvent à l’aide de sécateurs à vendange. Cette méthode ancestrale est largement utilisée dans les vignobles où la qualité prime sur la quantité.
En choisissant des vendanges manuelles, les vignerons peuvent trier les raisins directement à la parcelle. Cela permet d’éliminer les grappes abîmées, pourries ou pas assez mûres et d’apporter à la cuverie des fruits parfaitement sains.
Quelques chiffres à retenir
- 90 à 120 heures par hectare : c’est le temps moyen nécessaire pour une récolte manuelle, selon le type de vignoble et de cépage.
- 20 % du prix total de production : le coût des vendanges à la main peut largement dépasser cette proportion dans les exploitations artisanales.
L’aspect humain et traditionnel des vendanges manuelles attire également des amateurs de vin : certains vignobles proposent des journées de vendanges à leurs clients, une belle opportunité pour comprendre le lien entre terroir et produit final.
Les vendanges mécaniques : la rapidité au service de l’efficacité
Avec les vendanges mécaniques, plus besoin de cueillir à la main. Des machines sophistiquées, dotées de peignes vibrants, parcourent les rangs de vignes pour secouer et détacher les baies des grappes. Cette méthode, introduite dans les années 70, a considérablement changé la donne dans le monde viticole.
Parmi ses atouts : une rapidité impressionnante. Une machine peut récolter jusqu’à 3 à 5 hectares par jour, selon la densité des plantations. Les vendanges mécaniques sont aussi souvent moins coûteuses sur le long terme, même si l’achat et l’entretien des machines exigent un investissement initial important.
Limites à ne pas ignorer
Cependant, la vendange mécanique a ses inconvénients : les peignes ne distinguent pas raisins mûrs et raisins abîmés ou encore feuilles, tiges et insectes. Résultat : un tri rigoureux en cave est indispensable après la récolte. Pour les vins haut de gamme ou certaines appellations d’origine contrôlée (AOC), cette méthode est parfois incompatible avec les exigences de qualité.