Quels sont les défis à relever pour les vendanges mécaniques ?
Bien sûr, tout n'est pas parfait avec la mécanisation. Les machines à vendanger, aussi modernes soient-elles, ne remplacent pas l'œil expert et le toucher délicat des vendangeurs. Elles peuvent encore briser certaines baies délicates, comme celles du pinot noir, qui produisent des jus fragiles à l’oxydation rapide. C’est pourquoi, dans des régions viticoles exigeant une extrême finesse, comme la Bourgogne, l’utilisation de vendanges mécaniques reste rare et souvent expérimentale.
Un autre défi concerne le coût des machines, qui représente un investissement très lourd pour les petits domaines. En effet, une machine à vendanger de qualité peut coûter entre 100 000 et 500 000 euros, un montant qui peut décourager certains viticulteurs. D'où l'intérêt pour beaucoup de coopérer ou de louer ces équipements lorsque c’est possible.
Enfin, pour intégrer les vendanges mécaniques dans une production de haut de gamme, une rigueur exceptionnelle est nécessaire dans toutes les étapes de la vinification. Cela inclut des tris manuels supplémentaires en cave pour compenser les éventuels défauts résiduels, ainsi qu’un contrôle rigoureux des processus pour garantir un résultat à la hauteur des attentes.
Les vendanges mécaniques et le bio : un duo improbable ?
Il peut sembler paradoxal d’associer vendanges mécaniques et viticulture biologique, mais certains domaines prouvent que les deux ne sont pas incompatibles. La rapidité de la machine permet de limiter l’utilisation de conservateurs ou de manipulations ultérieures. En revanche, le respect des sols, une priorité en agriculture biologique, peut être un point sensible, car le poids des engins peut tasser le sol s’ils ne sont pas utilisés avec précaution.